MANIFESTATIONS ACTIONS ET GRÈVES LE 4 FÉVRIER

Le spectacle, le cinéma, l’audiovisuel, l’enseignement artistique et l’action culturelle dans la lutte !

Le gouvernement continue de gérer la crise à tâtons et en laissant sur le chemin beaucoup de travailleuses et travailleurs malgré les promesses contraires.

La gestion concernant les salles de spectacle et de cinéma rend très aléatoire et lointaine la possibilité d’une réouverture au public. 

Madame Bachelot n’apporte aucune réponse à nos propositions, largement partagées dans la profession, de financer les répétitions et résidences de création pour permettre de l’emploi direct. 

En cette fin janvier, l’activité des enseignants artistiques est fortement impactée par les mesures sanitaires et leurs conditions de travail restent dégradées, voire inacceptables.
Nous revendiquons d’aligner les règles sanitaires sur celles prévalant dans l’Éducation nationale, d’élaborer d’un protocole sanitaire sous l’égide du ministère de la culture en concertation avec les représentants des professionnels et des collectivités territoriales, que soit fourni du matériel et des locaux dédiés pour les enseignants en télétravail et le versement des primes aux artistes enseignants au même titre que celles prévalant dans l’Éducation nationale, au titre du télétravail et de la Covid-19.

Les travailleuses et travailleurs en CDD ne sont pratiquement pas couverts par l’activité partielle. Le gouvernement entend poursuivre sa réforme catastrophique de l’assurance chômage au régime général. La Ministre de la Culture souffle le chaud et le froid et ne garantit aucunement une prolongation juste et équitable de « l’année blanche » des intermittents du spectacle. Nous combattons des mesures limitées à quelques aumônes pour les « plus nécessiteux » comme cela en prend le chemin. 

L’égalité femme/homme, censée être une priorité de ce quinquennat, recule dans les faits avec la crise. C’est pourquoi nous revendiquons entre autres la suppression des seuils d’accès à l’indemnisation des congés maternités, ainsi qu’aux congés maladie. La lutte contre les inégalités salariales, les violences sexistes et sexuelles, mérite mieux que des discours : nous voulons des actes ! 

L’ensemble de nos organismes sociaux est menacé par l’effondrement de la collecte basée sur la masse salariale : médecine du travail, complémentaire santé, congés spectacle…

L’activité des autrices et des auteurs, l’emploi des artistes et techniciens intermittents du spectacle sont en danger. Elle le serait encore plus avec les plans sociaux qui se préparent, menaçant y compris l’emploi permanent dans les structures de spectacle vivant et d’enseignement artistique.

Après avoir retrouvé pendant la crise, contre son dogme néolibéral, les vertus du service public, E. Macron et son gouvernement comptent imposer une nouvelle cure d’austérité pour nous faire payer la dette du Covid : elle serait criminelle dans la santé, mais tout aussi dangereuse pour l’énergie, l’éducation, la Culture et l’ensemble des services publics. 

Nos professions s’organisent à travers des actions spécifiquement liées à la catastrophe que vit le spectacle. Elles sont solidaires de l’ensemble du monde du travail, en particulier de la jeunesse, qui refuse de payer la crise économique, sociale et écologique, que ce gouvernement n’est pas capable de gérer. 

C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des professionnels de nos secteurs à manifester partout en France le 4 février à l’appel de l’intersyndicale.

En cette fin janvier, l’activité des enseignants artistiques est fortement impactée par les mesures sanitaires et leurs conditions de travail restent dégradées, voire inacceptables

Accueillir les enfants ainsi que les étudiants de 3ème cycle dans les locaux, en présentiel, tout en conservant le lien pédagogique avec les adultes forcés de rester dehors, donc en télétravail, demande un travail considérable de préparation, d’adaptation des emplois du temps chaque semaine. Les temps de déplacement ont été multipliés, les risques sanitaires reliés à ces déplacements dans les transports en commun parfois surchargés en ont été augmentés.

Et puis, de plus en plus, nombre de collègues s’occupent de publics empêchés, porteurs de handicaps plus ou moins aigus. Aucune disposition particulière n’organise le maintien de leur enseignement artistique. Ils subissent la plupart du temps une exclusion supplémentaire de fait.

Tout comme leurs homologues de l’Education nationale, les enseignants artistiques de la fonction publique territoriale ainsi que ceux du secteur privé devraient bénéficier de la prime annuelle d’équipement informatique ainsi que celle prévue, exceptionnellement, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid-19, pour assurer la continuité des services publics.

Certains employeurs violent allègrement la loi et continuent de vouloir imposer des rattrapages de cours afin de pallier aux divers confinements. Ici des stages, là du travail le dimanche et, bien sûr, toujours sur la base d’un soi-disant volontariat des enseignants. C’est inacceptable.

Le protocole sanitaire du ministère de la culture actualisé n’est toujours pas paru. Au moment où l’on évoque une probable troisième vague et un nouveau confinement, ce document est presque caduc avant même sa sortie.

Les étudiants relevant de nos professions, notamment en CFMI ou en musicologie, comme tous les étudiants du pays, souffrent des fermetures de leurs amphithéâtres, souffrent d’isolement, souffrent de précarité sociale et financière. Les orientations des cycles spécialisés, les inscriptions dans les pôles supérieurs sont autant de sujets d’inquiétudes : quelles organisations d’examens, quelles modalités de sélection ?

Les vaccinations pointent le bout de leurs aiguilles à l’horizon. Le gouvernement a mis en place un calendrier vaccinal précis comportant des publics prioritaires ciblés. Là encore, les enseignants artistiques, sur la base du principe de parité, devraient bénéficier de la même priorité que leurs homologues de l’Education nationale.

Le SNAM-CGT revendique :

  • d’aligner les règles sanitaires sur celles prévalant dans l’Education nationale ;
  • d’élaborer d’un protocole sanitaire sous l’égide du ministère de la culture en concertation avec les représentants des professionnels et des collectivités territoriales ;
  • que soit fourni du matériel et des locaux dédiés pour les enseignants en télétravail ;
  • le versement des primes aux artistes enseignants au même titre que celles prévalant dans l’Education nationale, au titre du télétravail et de la Covid-19.